Avril : le mois de sensibilisation à l’autisme

J’en avais déjà parlé dans cet article sur le TSA, mais en ce mois d’avril 2021 il me semble important de revenir sur le sujet.

Ouverture d’esprit, bienveillance, attention à l’autre, respect des différences, respect de chaque être, ce sont ces qualités qui font l’Humain véritable et je remercie grandement les personnes autistes de mon entourage de me permettre d’apprendre et de vivre au quotidien ces qualités.

Je remercie également Elrina pour ses vidéos qui me forment et m’informent. Voici ses 2 nouvelles publications en ce mois de sensibilisation :

Ce sujet de la crise autistique me parait très important car chacun de nous peut en être témoin, pour peu qu’il ne vive pas seul sur une ile déserte ou au fond d’une grotte sans jamais rencontrer d’être humain.

Je vous remets donc ci-dessous en partage cette liste établie par Pénélope, liste qui m’a tant aidé dans mon accueil et acceptation de l’Autre.


CHECK-LIST en cas d’effondrement autistique
(« shutdown » / « meltdown »)

Symptômes visibles éventuels :

– stress démesuré (parole rapide, gestes désordonnés, hyperventilation…),

– mutisme (parfois sélectif, pourra s’adresser à un inconnu ou répondre à des questions mais pas à d’autres…),

– regard dans le vide ou évitant,

– perte de vocabulaire ou de capacité de suivre une discussion,

– gestes hésitants/ralentis/maladroits,

– stéréotypies (« flapping »/faire l’oiseau, répéter des phrases, tourner en rond, se pincer ou autre geste destiné à l’auto-régulation du trop-plein)

besoin d’isolement (à mettre en oeuvre dès que possible)

Idées pour aider une personne en crise, dans la mesure du possible… :

Reconnaître la situation (sans en faire trop ni minimiser, juste décrire ce que l’on voit), ne pas stresser ni le prendre personnellement, verbaliser et rassurer (« je vois que tu es en difficulté, ça va aller, on va faire ce qu’il faut » …).

– Si besoin (ou possible), donner une estimation de temps pour la résolution d’une situation (« dans 3 minutes je coupe le bruit », « dans 5 minutes je suis complètement disponible », « dans 10 minutes on peut s’en aller ») et respecter ce timing (mieux vaut dire qu’on ne sait pas sinon).

Diminuer les stimuli sensoriels externes (éventuellement 1 par 1 en observant les réactions) :

> auditif : emmener au calme ou à défaut couper la musique, la hotte, le ventilateur, éviter de crier, claquer des doigts ou taper des mains…

> visuel : limiter les changements de lumière, les écrans (les flux d’images non maîtrisés ni connus), les grands gestes…

> thermique : vérifier si trop chaud ou trop froid, couvrir les pieds si besoin, s’assurer qu’un pull ou une couverture (doux) sont accessibles sans effort.

> tactile : envelopper de douceur ou mettre dans un bain chaud (mais pas brûlant), éviter le contact imposé (mais ok pour proposer silencieusement, par exemple en approchant la main, mais sans attente !)

> émotionnel : mettre de la musique relaxante (si supportée), reporter une discussion stressante, respirer profondément et calmement pour transmettre cette sensation par effet miroir, ne pas poser trop de questions (sauf complètement hors sujet type intérêt restreint ou questions pratiques, qui peuvent détourner l’attention du cerveau sur autre chose ou pour vérifier des besoins non repérés avant)

Poser des questions simples et fermées (réponse par oui ou par non), centrées sur des sensations et du concret… (une à une, laisser le temps de répondre, le délai peut être long !) : « as-tu froid ? », « as-tu soif ? », « as-tu faim ? », « trop de bruit ? », « est-ce que tu as mal ? », « peux-tu me montrer où ? », « besoin d’être seul(e) » ? (éviter la formulation « veux-tu » !!)

> Être attentif au regard et aux gestes, qui peuvent être des (tentatives de) réponses si l’accès à la parole ou aux mouvements n’est pas rétabli. Prendre son temps et faire valider ce que l’on croit avoir compris (souvent la personne garde la possibilité de signaler « oui » et « non »), ne pas se précipiter pour agir si l’on n’est pas sûr.

Envoyer de l’énergie/lumière (blanche, rose, violette, dorée…), demander de l’aide invisible (…) selon le ressenti… Accompagner par quelques mots avant, car ne pas savoir ce qui se passe ou voir quelqu’un planté à côté de soi qui ne parle pas peut-être compliqué à gérer sinon.

Si possible, réfléchir aux déclencheurs de la crise, soit pour améliorer la situation immédiate, mais aussi pour prévenir les crises futures. Les risques sont plus élevés en cas de changement d’environnement ou d’habitudes, de fatigue ou stress intense. Garder en tête que l’effondrement est la conséquence d’un trop plein et que selon l’intensité cela peut mettre du temps à revenir à la normale en apparence. Intérieurement ce sera bien plus long (souvent plusieurs jours voire semaines, qui resteront des périodes sensibles).


Pour compléter ces infos sur les crises autistiques, voici le vécu et les conseils d’Alistair

Ainsi, peu à peu, la bienveillance et le respect vont s’installer sur ce monde.